CAOL ILA 12 ans

Nez : sec et peu volubile au premier abord. Intriguant avec cette fine note qui oscille entre l’âcreté et le souffre, à moins que ce ne soit un bouillon de viande typique des malts « old school ». Multi-dimensionnel et multi-registres, il passe du fruité, au végétal en passant par le minéral. Des fruits bien mûrs émergent de cet ensemble avec ici le fruit de la passion, là, de la mangue et une note de banane qui s’ouvre sur de la barbe à papa et une délicate note de caramel. Son extrême fraîcheur l’emporte, avec la feuille de menthe, le romarin, le thym et le bâton de réglisse. Mais l’essentiel, est ce tempérament marin, cette tourbe. Tout y est.

Apparence : très bel or pâle.

Bouche : grasse à souhait, vivace. Elle dévoile une minéralité à fleur de peau, une tourbe élégante, toute en retenue, sur le zan, la réglisse et l’anis. Place ensuite à des notes de goudron et de macadam avec en fin de bouche une légère amertume. Tout semble tellement maitrisé et contrôlé, rien ne dépasse. C’est parfait.

Finale : l’herbe fraichement coupée domine dans un premier temps. Puis l’iodé arrive par vague. Elle évoque une partie de pêche aux coquillages et couteaux à marée basse avec des senteurs de filet de pêche laissés en vrac sur le quai d’un port. Toute en longueur, du cuir émerge de façon très précise ainsi qu’une note de sous-bois et de cave humide.